On brise la glace!

Aujourd’hui, je brisais la glace en effectuant ma première plongée de la saison.  Et briser la glace, c’est ce que j’ai fait, et c’est vraiment le cas de le dire.

L’eau du Saint-Laurent était aujourd’hui, dans le secteur des Bergeronnes, frigorifique!  Autour de -1 degré.  Ni plus ni moins! Pour une première plongée de la saison, ça commence fort, c’est le cas de le dire.

Tellement qu’en écrivant ces lignes mes doigts me font encore mal.  J’ai beau avoir des gants secs, l’eau était aujourd’hui trop froide pour ma peau tendre de semi-Montréalais.  Conséquence: notre plongée a duré très peu de temps.  Quelque chose comme 30 minutes.  L’hypothermie nous guettait au tournant du récif.  On le voyait bien du coin de l’oeil.  Mieux valait ne pas tenter le diable.

Normalement, mes plongées dans le Saint-Laurent durent tout près d’une heure.  Et j’en fais toujours deux lorsque je sors le zodiac (parce que c’est de la job sortir le zodiac!).  Aujourd’hui, pas besoin de vous dire qu’il n’y a eu qu’une seule plongée.  C’était court. Bien court. Beaucoup d’effort pour peu de temps passé sous l’eau.  C’est plate.  Mais c’est souvent comme ça, l’exploration du Saint-Laurent.  Ça va parfois plus mal que d’autres fois.  Et l’inverse est aussi vrai.  Heureusement!

Pourtant, mon équipement me permet de bien résister au froid.  J’ai un dry sous lequel je revêt bien des couches de sous-vêtements.  Mais je demeure malgré tout fragile des mains.  J’ai beau chercher de midi à quatorze heure une solution pour cesser d’avoir mal aux mains quand l’eau est trop froide, rien n’y fait.

Faut dire que le fait de tenir une caméra sous l’eau comme je le fais ne m’aide aucunement.  La caméra communique le froid comme c’est pas possible à mes mains.  Aujourd’hui, alors que j’étais sous l’eau gelée, j’avais même du mal à ajuster la vitesse et l’ouverture sur ma caméra tellement j’avais les mains endolories.  Et j’aime mieux ne pas parler des difficultés énormes que j’ai eu à ajuster mon flash du bout de mes doigts gelés!

Mais pas grave.  On a eu du fun quand même ! La visibilité était très bonne pour le mois de juin.  À cette période de l’année, on fait souvent face à des quantités astronomiques de phytoplanton qui teinte les eaux en vert et qui bloque la lumière.  Affectant de ce fait la visibilité de manière drastique.  Mais pas aujourd’hui.  Aujourd’hui, on devait bien avoir quelque chose comme 30 pieds de visibilité.  Ce qui est très bon!

Ça nous a permis de bien voir les anémones rouges du nord qui pullulaient sur ce site de plongée.  Les crabes-araignées étaient aussi très nombreux.  De même que les psolus écarlates.

On m’avait dit, par l’entremise de mon camarade de plongée du jour, le bien-nommé Ben, que ces sites étaient exceptionnels.  Je les ai trouvés beaux, certes;  enfin celui que nous avons visité aujourd’hui, mais rien pour me faire abandonner mon terrain de jeux de prédilection, c’est-à-dire le secteur de Baie-Comeau / Godbout.  Je trouve encore que ce secteur est le plus beau du Saint-Laurent marin.  Avec l’île-aux-oeufs, je dois bien l’admettre!

Malgré le peu de temps passé sous l’eau aujourd’hui, je suis quand même parvenu à rapporter quelques photos.  Ce sont des photos simples. Qui ne réinventent pas la roue.  Loin s’en faut.  Mais elles lancent ma saison de plongée à leur façon.  Et quand il est question du Saint-Laurent, c’est toujours de belle façon, même si rien n’est parfait!

 

 

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