fbpx

Qui a vu le loup?

L’eau a maintenant repris sa teinte verdâtre.  À cause d’une belle couche de phytoplancton qui vient de reprendre possession des lieux.  Les fonds marins du Saint-Laurent sont par conséquent moins lumineux qu’au cours des derniers jours.  Et cela plaît grandement aux poissons.

Ils étaient beaucoup plus nombreux sur mes sites de plongée, hier.  Il faut dire que j’ai amené mon ami plongeur à l’un de mes endroits de prédilection.  Là où je croise toujours la route de gros chaboisseaux, de gros sébastes et de grosses morues.

Il est aussi possible d’y observer mon espèce fétiche dans le Saint-Laurent:  le loup Atlantique!

C’est un poisson qui peut mesurer jusqu’à tout près de deux mètres de long.  Il a une gueule puissante.  Et des dents broyeuses.  Ça lui est bien utile puisque le loup dévore crabes et oursins!

D’ailleurs, pour trouver sa cachette, il suffit de regarder devant les amoncellements de pierres pour apercevoir les restes de ses proies.  Quand on voit beaucoup de pattes de crabes dans un secteur qui se trouve assez creux, c’est souvent le signe que le loup atlantique se trouve dans les parages.

Trop souvent, cette espèce m’est impossible à photographier.  Le poisson aime rester bien caché tout au fond de sa cachette.  Le plongeur peut le voir, avec sa lampe.  Mais pour faire une belle photo, c’est une tout autre histoire.  C’est probablement pour ça que je ne vous présente pas beaucoup de photos de loups sur mon blogue.  Et ce, même si j’en vois assez souvent.

Mais hier, j’ai eu de la chance.  Un beau gros loup a croisé ma route.  Et il était sorti de sa cachette!  Ça m’a permis de le photographier comme je le voulais.

Le loup a souffert au fil de ans, au point de se faire classer sur la liste des espèces en péril.  Il se retrouvait régulièrement parmi les prises accidentelles des pêcheurs commerciaux.

J’ai aussi découvert sur ce site une belle colonie de vers de type branchiomma.  L’animal se construit un tube pour se protéger et il laisse flotter dans le courant un genre de balai qui lui permet de capturer ses proies.  Il les entraîne par la suite vers sa gueule.

Les eaux du Saint-Laurent sont tellement riches que même des colonies de parasites se forment dans les yeux des poissons.  Ce pauvre chaboisseau en avait tellement que ça devait finir par affecter sa vision.

chaboisseau oeil (1 sur 1)

La suite de la collecte du jour:

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Patrick R. Bourgeois, photographe animalier

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading