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La nuit, dans la forêt boréale

Il y a quelque chose de très apaisant, voire même de mystique, à se promener seul, la nuit, dans la forêt boréale.

Lorsque je me lance dans pareille expédition, mon but est certes de dénicher une image ou une autre, image qui saurait me plaire et bonifier mon catalogue; mais dans les faits, la seule sortie, peu importe sa rentabilité en termes de photos, en vaut à elle seule la peine. Il faut savoir profiter des moments simples pour ce qu’ils ont à offrir, sans penser constamment à en tirer profit d’une quelconque façon.

C’est au bout du monde, sans entendre un seul bruit émanant de ladite civilisation, qu’on se retrouve le mieux avec soi-même. Encore plus efficace que la plus belle des cathédrales, la forêt obscure nous plonge au coeur de ce que nous sommes, nous procure les moments précieux qui permettent de réfléchir à ce que l’on fait du temps qui nous est généreusement imparti.

Alors que l’on déambule sous la voûte étoilée, on se perçoit vraiment -et enfin- comme un simple animal comme les autres.

Ces bois éloignés ont tôt fait de nous apaiser.

Lors de mon dernier séjour, sur cette route du nord du petit nord, je n’aurai croisé que deux voitures en plusieurs heures de déplacement. Contraste immense avec les bouchons de circulation qui marqueront bientôt mon quotidien…

Le sentiment de solitude s’efface rapidement lorsque les habitants des lieux trahissent enfin leur présence. Pour la plus grande joie du photographe!

L’automne est probablement la meilleure saison pour se lancer en pareille aventure. Il ne fait pas encore très froid pour le camping. Et le temps rafraîchi dégage le ciel comme pas un. Les insectes piqueurs, eux, ont en très vaste majorité déjà tiré leur révérence. Ce qui procure paix et tranquillité à notre nuque et autres arrières des oreilles.

Les dernières heures, au coeur de cette forêt boréale, caméra à la main, je scrutais les cieux. Espérant l’émergence d’aurores boréales ; ou pas. Surveillant la progression de la voie lactée; et espérant toujours la tenue à l’écart des nuages.

Parfois, tu es chanceux, et tout se déroule comme prévu. D’autres fois, non. Mais ce n’est pas grave. L’important est tout simplement d’être là, à contempler. Pour mieux comprendre l’immense privilège qu’il y a à se trouver à pareil endroit, alors que dans quelques jours, tu n’y seras plus.

2 réponses sur “La nuit, dans la forêt boréale”

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