Après le jeune requin blanc qui a été retrouvé sur une plage de la Gaspésie il y a peu, voici que c’est au tour des Îles-de-la-Madeleine d’accueillir sur ses berges une carcasse de requin.
Dans le cas du jeune requin blanc, la mort n’est pas attribuable à l’activité humaine. Jeffrey Gallant, spécialiste des requins, croit que ce jeune spécimen puisse s’être aventuré en eaux trop peu profondes lors d’activités de chasse et qu’il se soit ainsi échoué.
On sait que le golfe Saint-Laurent attire les squales de par la forte concentration de phoques gris qu’il abrite. On compterait tout près de 400 000 phoques gris dans ces eaux.
Dans le cas du requin des Îles-de-la-Madeleine, aucune hypothèse sérieuse n’a à ce jour été émise quant aux causes du décès.
Ce que l’on sait par contre, c’est que la carcasse qui a été retrouvée serait celle du requin qui nageait récemment près de la rive, à Gros-Cap. Je vous en avais parlé dans un article précédent, soulevant la question quant à savoir s’il s’agissait d’un requin blanc.
Hé bien, à la lumière des photos récemment obtenues et présentées ci-haut, l’hypothèse du requin blanc tend à s’infirmer. Il s’agirait plutôt d’un grand requin pèlerin, autre espèce qui fréquente régulièrement les eaux du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent.
Le requin pèlerin peut mesurer jusqu’à 8 mètres. Il s’agit du deuxième poisson le plus grand au monde, le premier étant le requin-baleine.
Contrairement au requin blanc qui s’attaque à des proies comme les phoques gris, le requin pèlerin, lui, se nourrit dans la colonne d’eau, de plancton. Il faut donc éliminer d’emblée qu’il puisse s’être échoué en tentant d’attraper un phoque.
La cause du décès reste toujours à être déterminée par les scientifiques de Pêches et Océans qui ont recueilli un échantillon sur la carcasse découverte par des promeneurs.
Une bien triste fin en tout cas pour ce grand requin magnifique.