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COP15: Le biologiste David Rodrigue aborde un sujet tabou

La COP15 s’ouvre à Montréal le 7 décembre prochain, et cette conférence est pressentie pour être la plus importante sur le sujet de la biodiversité a avoir été organisée jusqu’ici.

Le biologiste David Rodrigue est directeur de l’écomuséum à Montréal, et c’est à ce titre qu’il a été invité à aborder le sujet de la biodiversité sur les ondes du 98,5FM.

M. Rodrigue a tout d’abord expliqué que le Québec, comme les autres nations du monde, avait beaucoup de retard à rattraper. Notre biodiversité enregistre ici comme ailleurs des reculs par-dessus d’autres reculs. Mais ce qui est pire, c’est qu’on n’a pas fait un inventaire précis et à jour des espèces menacées au Québec depuis près de 15 ans.

Rainettes faux-grillon ©Patrick Bourgeois

Avant de vouloir sauver des espèces, il faudrait à tout le moins avoir un portrait précis de la situation. C’est la moindre des choses, il me semble.

David Rodrigue, comme tous les autres environnementalistes sérieux, a aussi plaidé en faveur d’une réorganisation de nos modes de vie, d’une réorientation du modèle économique qui anime les sociétés occidentales. Évidemment, cela ne sera fera pas sans toucher nos vies directement, ni du jour au lendemain. Mais il nous faudra bien y arriver un jour ou l’autre, car la disparition de la biodiversité, ce ne sont pas seulement des « bibelots » (pour reprendre un terme judicieux de M. Rodrigue) qui s’évanouissent. Mais c’est aussi de l’avenir de l’humanité dont il est question.

Un sujet tabou

Ce que j’ai particulièrement trouvé intéressant dans l’entrevue que David Rodrigue a accordée à ces journalistes, c’est le fait qu’il s’est permis de parler de surpopulation en lien avec la biodiversité. M. Rodrigue a expliqué qu’on aura beau faire tous les changements qu’on veut, tant qu’il y aura trop d’humains sur la planète, il sera toujours très difficile de sauver les espèces animales ou végétales.

La journaliste lui a alors fait remarquer qu’il serait très difficile d’avoir une loi internationale qui contrôle la natalité.

En fait, je crois qu’il serait en effet très difficile d’avoir une loi qui empêcherait, par exemple, d’avoir plus d’un enfant par ménage. Mais il serait par contre possible de financer plus généreusement les familles peu nombreuses.

Au Canada, plus tu as d’enfants, et plus tu reçois une somme importante en termes d’allocations familiales. Dans le monde de demain, on pourrait peut-être inverser la chose. Avec un enfant, tu obtiens le montant maximum, et ce montant décroit au fur et à mesure qu’une famille devient plus nombreuse.

L’approche positive, ici, me semble plus envisageable que la contrainte.

À peaufiner.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.

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