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Spielberg s’excuse auprès des requins

Plusieurs personnes ont développé une véritable phobie à l’égard des requins après avoir vu le célèbre film Les dents de la mer du réalisateur américain Steven Spielberg.

Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui n’accepteraient jamais plus de mouiller leurs orteils dans l’océan, de peur irrationnelle de subir une attaque de requin.

Or, les attaques de requins sont rarissimes. Les risques étant même plus grands d’être frappé par la foudre que d’être mordu par un requin. C’est dire!

Pour avoir plongé avec des centaines et des centaines de requins, je dois dire que ce sont des animaux plutôt discrets, farouches même. Aux Galapagos, j’aurai multiplié les efforts afin d’en approcher un ou deux sur les centaines qui se trouvaient autour de moi afin de réaliser une bonne photo. Cela représentait un véritable défi tellement ces animaux étaient peureux.

Magnifique requin marteau des Galapagos ©Patrick Bourgeois

En fait, lorsqu’on regarde le bilan des morts dans la relation unissant l’humain au requin, on voit que c’est ce dernier qui est le grand perdant. On parle de 100 millions de requins tués chaque année par les pêcheurs contre quelques attaques de squales contre des baigneurs ou des surfeurs.

Si on ne peut expliquer tous ces massacres de requins par le seul film de Spielberg (le fait est que la soupe chinoise à l’aileron de requin est beaucoup plus dévastatrice pour les requins qu’un simple film), il n’en demeure pas moins qu’il a contribué à dépeindre très négativement cet animal. Du coup, peu était porté à se porter à sa défense alors que la sur-pêche le frappait de plein fouet.

Résultat : on parle aujourd’hui d’au moins 36% des espèces de requins et de raies qui sont au bord de l’extinction; on compte 1250 espèces de ces poissons-là de par le monde.

Steven Spielberg est conscient de l’impact qu’a eu son film sur ces espèces de poissons prédateurs. Il dit aujourd’hui le regretter amèrement.

« Je crains que les requins m’en veuillent. »

Steven Spielberg

Steven Spielberg a précisé qu’il ne craignait aucunement les attaques de requins, même s’il devait se retrouver seul sur une île déserte.

Le thriller Les dents de la mer est sorti en 1975 et a été accusé par les groupes de défense des animaux d’avoir donné une image fausse du requin blanc, encourageant la chasse aux trophées aux États-Unis. Ce mouvement a visé les plus grands requins qui étaient destinés à être tout simplement exhibés sur le bout des quais. Or, les grands requins sont les individus matures et les plus efficaces en termes de reproduction.

Source : Huffington Post

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