Une belle balane en alimentation

Quand j’explore les profondeurs de l’estuaire du Saint-Laurent, il m’arrive bien souvent de filmer des animaux que je ne voyais même pas de mes yeux tellement ils sont petits.

C’est ce qui est arrivé ce jour-là.

J’explorais un secteur du récif près de Baie-Comeau quand j’ai aperçu une belle grosse éponge pourpre.

Longtemps, il y a eu une confusion dans la classification des éponges. Avant que des études plus approfondies ne soient effectuées sur leur biologie, certains spécialistes les considéraient à tort comme des plantes en raison de leur apparence fixe. Des recherches ultérieures sur leur anatomie et leur physiologie ont établi que les éponges appartiennent bien au règne animal, plus précisément au groupe des porifères.

En fait, les éponges sont tellement statiques que plusieurs animaux s’établissent carrément sur elles. C’est ce que j’ai eu la chance d’observer ce jour-là alors que des balanes vivaient dans l’éponge.

Je me suis approché et j’ai constaté que la balane était en alimentation. J’ai bien sûr filmé la scène.

Cet animal se sert d’un plumeau comme d’un filet pour attraper des éléments qui dérivent au gré des courants. On le voit bien dans la vidéo.

De retour à la maison, j’ai observé mes images. Comme je le fais toujours. Et j’ai aperçu bien d’autres créatures qui vivaient sur l’éponge, mais qui étaient trop petites pour que j’aie pu les voir lors de ma plongée.

Si vous regardez bien la vidéo, vous verrez à la base de la balane des genres de petites tiges. Il s’agit de minuscules hydroïdes. Les hydroïdes appartiennent au groupe des cnidaires. C’est la même famille que celle des méduses, des coraux et des anémones. Les cnidaires sont caractérisés par la présence de cellules urticantes appelées cnidocytes. Cette arme leur permet de capturer leurs proies et de se défendre.

Mais ce n’est pas tout.

Sur le dessus du trou où se trouve la balane, on aperçoit des caprelles. Les caprelles ont un corps mince et allongé, avec des pattes adaptées pour l’adhérence à leur support. Ils ressemblent plus à des insectes qu’à de petits crustacés. Elles ont de genres de petites pinces qui leur permettent d’attraper leur nourriture.

Lorsque je parle du Saint-Laurent aux gens, je dis qu’il y a tellement de vie au fond de ces eaux qu’on pourrait passer une plongée entière sur un seul mètre carré, et on ne parviendrait même pas à tout voir ce qui vit là.

Cette vidéo est un bon exemple de ce que j’avance.

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