Quand je plonge sur cette pointe, il m’arrive de descendre au plus creux afin d’aller observer les crabes des neiges.
Cette espèce apprécie particulièrement l’eau froide. C’est pourquoi il faut franchir la barre des 30 mètres de profondeur si on espère l’observer en quantité.
Ce qui est intéressant avec l’estuaire du Saint-Laurent, c’est que les différentes couches d’eau abritent des espèces différentes. Dans les premiers mètres, on a encore des algues. À cet endroit, les moules prolifèrent. Les étoiles aussi. C’est l’habitat des gammaridés et autres petites créatures comme les mysis ou les caprelles.
Par la suite, tu rencontres une zone où il y a beaucoup d’anémones, de concombres de mer et de framboises de mer. C’est le secteur où je vois le plus de poissons comme des chaboisseaux, des stichées, des loups. C’est là aussi que dominent le crabe commun et le crabe araignée.
Pour les gros sébastes et les crabes des neiges, il faut encore descendre. La vie devient plus clairsemée, certes, mais les animaux sont plus étranges. Et souvent plus gros.
Ce jour-là, j’ai rapidement aperçu un beau couple dès que j’eus franchis les 35 mètres. Le mâle tenait la femelle captive dans ses pinces. Il agit de la sorte jusqu’à ce qu’elle soit prête à muer. Ce n’est seulement qu’à ce moment-là que l’accouplement sera possible.
Des couples comme celui-ci, j’en vois des tonnes au gré de mes plongées. Rien de bien neuf, quoi.

Ce qui fait l’unicité de la photo qui suit ci-bas, c’est qu’on aperçoit clairement que la femelle est sur le point de sortir de sa carapace désormais trop petite. L’accouplement aura donc lieu très prochainement.
Quand j’ai pris cette photo, avec le récif en arrière-plan, je savais qu’elle attirerait l’attention.

Et comme de fait, j’ai remporté un prix dans un concours avec cette photo.
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