Ce que j’aime de la plongée dans le Saint-Laurent marin, c’est que j’y suis comme un explorateur, un découvreur. J’explore des sites où personne ne plonge. Je vois des phénomènes que personne d’autre n’observe.
Comme j’y plonge souvent, je vois et revois les mêmes organismes. Ça peut pas faire autrement. Il me vient alors des idées pour trouver de nouvelles façons de les prendre en images. Parfois, je change tout simplement d’angle de vue. Ou alors je teste un nouvel objectif photo.
Mais cette fois-là, j’étais allé complètement ailleurs. Je voulais tester quelque chose de tout à fait unique.
J’avais lu que les coraux des tropiques avaient des capacités fluorescentes. Les scientifiques pensaient que c’était une façon pour eux de communiquer.
Je savais qu’on avait un corail mou dans le Saint-Laurent: la framboise de mer. Alors je voulais vérifier si cet animal aussi avait cette capacité.
À ma connaissance, personne n’avait tenté pareille expérience dans le Saint-Laurent.
Je me suis donc procuré l’équipement nécessaire, que j’ai installé sur ma caméra secondaire. Je suis sorti de nuit dans le secteur de Baie-Comeau, et j’ai testé cette espèce de «black light» sur nos framboises de mer.
Déception rapide: elles ne réagissaient pas du tout. Nos coraux ne produisaient pas de lumière fluorescente.
Je me suis dès lors mis à pointer cette lumière étrange vers d’autres organismes. Je n’étais quand même pas descendu là, de nuit, pour rien. Mais toujours aucun résultat satisfaisant. Nos animaux ne réagissaient pas à ma lampe. Jusqu’à ce que je tombe sur une anémone criblée qui, elle, produisit une réaction fluorescente quand je l’éclairais. J’étais fort étonné et franchement impressionné du résultat obtenu.
Mais étrangement, ce n’était pas toutes les anémones criblées qui réagissaient à ma lumière. Seule une petite proportion d’entre-elles le faisaient, en fait.
Mon hypothèse est que ce sont les anémones qui s’apprêtaient à se reproduire qui produisaient cette lumière et pas les autres.
J’ai posé des questions à des biologistes à ce sujet. Et à ce jour, je n’ai toujours obtenu aucune réponse.
Ça demeure donc un mystère pourquoi certaines de nos anémones sont capables de produire de la lumière fluorescente et pas les autres.
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