Et il y a toujours, durant l’été, une plongée qui réchauffe le coeur, malgré l’eau froide des alentours.
On le sait tous, la planète a besoin d’un bon coup de pouce de notre part. On essaie du mieux qu’on peut, chacun à notre façon, de lui donner du répit. Mais on dirait trop souvent que ça ne suffira jamais. Et on déprime quelque peu. En tout cas, c’est comme ça pour moi.
Puis, il y a toujours cette nouvelle rencontre tout aussi anodine qu’inattendue qui remonte mon moral.
Ce jour-là, j’explorais le récif dans le secteur de Franquelin, sur la Côte-Nord. J’y plongeais tous les jours, depuis des semaines maintenant. Et je ne sais pas trop ce qui s’est passé durant les heures précédant mon retour annoncé, mais des milliers d’alevins évoluaient désormais au-dessus de la roche millénaire. Ils étaient partout autour de moi. Je n’avais aucune idée de l’espèce, mais j’étais heureux quand même de voir ça.
J’ai stoppé ma progression. Je demeurais en suspension, comme immobilisé dans le temps. Pour mieux prendre le temps de jeter un coup d’oeil reconnaissant à toute cette vie remplie de grandes promesses pour les lendemains dans le Saint-Laurent.
Je suis resté là plusieurs instants à admirer le spectacle. Puis, j’ai fait ma photo.
Patrick R. Bourgeois photo 
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