La vie en recul


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La fin de ma saison de plongée, ça signifie beaucoup de temps passé à l’ordinateur. C’est comme ça.

Je prends toujours quelques jours pour parcourir mes catalogues des années passées. Et c’est à ces occasions-là que je fais des constats un peu plus précis que je ne puis le faire quand j’ai la tête constamment dans l’eau ou quand je suis bien assis dans le bateau.

Mes constats vont dans le sens de la présence plus ou moins prononcée de certaines espèces.

Ma démarche n’est bien sûr en rien scientifique. Mais il n’en demeure pas moins que les échantillons que j’utilise pour faire mes énoncés sont importants. On parle de milliers de photos que je prends été après été. C’est presque mieux qu’un sondage Léger & Léger 😉

Et ce que j’observe, c’est la raréfaction dramatique de certaines espèces au fil des ans.

Il y a quelques années seulement, la petite poule était l’un des poissons que j’observais le plus facilement au cours de mes plongées. Je pouvais en repérer 12 ou 15 chaque jour. Ces dernières années, si j’en vois 12 dans l’été, je me compte très chanceux.

Depuis 2 ou 3 ans, la température de l’eau est vraiment trop chaude dans l’estuaire. Cela semble avoir des effets dévastateurs chez certaines espèces. En général, je vois beaucoup moins de poissons qu’il y a seulement 5 ans. Les chaboisseaux sont devenus difficiles à observer. Et je ne parle même pas des hémitriptères. Je n’ai pas vu un seul individu depuis des années maintenant.

Même la stichée arctique, que je ne regardais même plus il n’y a pas si longtemps tellement il y en avait partout, est devenue assez rare.

Chez les poissons, je dirais qu’il n’y a que le sébaste qui semble encore bien présent sur mes sites de plongée.

Même constat pour les éponges et les étoiles. Il y en a de moins en moins. En fait, les récifs en général se dégarnissent à vitesse grand V. Ces conditions nouvelles semblent par contre faire le bonheur du homard. Il y en a désormais partout.

Tout cela m’inquiète bien sûr.

Est-ce que cela n’est que passager? Je ne saurais dire. Des biologistes seraient mieux placés que moi pour répondre à cette question.

Mais une chose demeure. La vie est en recul sur mes sites de plongée, et ce, depuis deux ou trois ans.

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