Journée internationale de la baleine: Une aventure inoubliable

Aujourd’hui, c’est la journée internationale de la baleine.

Les baleines sont des mammifères marins extraordinaires. Au fil des ans que j’ai passés en mer, j’ai eu l’énorme privilège de les côtoyer à presque chacune de mes sorties.

Très souvent, des gens qui m’accompagnaient dans mon bateau ont versé des larmes tellement ces rencontres étaient spéciales, tellement elles avaient quelque chose de quasi mystiques.

Je vous raconte aujourd’hui la rencontre la plus extraordinaire que j’ai faite avec un rorqual à bosse. Et je dois dire que cela faisait 15 ans que j’attendais ce moment.

Quand ça s’est passé, j’étais dans le secteur de Baie-Comeau. La visibilité de l’eau était ce jour-là très bonne. En commençant la plongée, j’ai eu la chance de voir un énorme thon rouge s’approcher de moi à toute vitesse. Il venait inspecter ce que nous étions et ce que nous faisions sous l’eau. Mais il le fit trop rapidement pour que j’eus la chance de le photographier.

Nous avons donc poursuivi notre chemin, sous l’eau, le long d’un récif magnifique, recouvert de cette vie riche et splendide qui fait la réputation des fonds marins du Saint-Laurent.

J’étais totalement concentré à l’observation des animaux accrochés au récif quand, tout à coup, dans mon angle mort, à ma droite, j’ai senti que quelque chose s’approchait de moi. Il faut savoir que notre angle de vision, sous l’eau, est beaucoup plus court qu’à la surface. Je me suis donc complètement tourné de ce côté-là pour me rendre compte que je m’apprêtais à vivre cette rencontre que j’attendais depuis 15 ans maintenant. Une rencontre avec une baleine, sous l’eau, dans les profondeurs du Saint-Laurent.

Le rorqual à bosse était si gigantesque qu’il donnait l’impression d’un Boeing 747 qui me fonçait droit dessus. (Un rorqual à bosse peut mesurer 15 mètres de longueur environ et peser 30 tonnes.) Vous dire à quel point je me sentais minuscule à ce moment-là!

L’animal était conscient que sa trajectoire le poussait à me heurter. Il a donc dévié quelque peu pour passer quelques mètres au-dessus de ma tête (J’avais un objectif grand-angle sur ma caméra, ce qui donne une impression d’éloignement). Quand il était tout juste au-dessus de moi, il s’est tourné sur le côté, afin que son oeil soit dirigé en ma direction. Il m’observait. Tout comme je le faisais. Il était tout aussi étonné de cette rencontre que je ne l’étais.

La visibilité de l’eau à ce moment-là me permit de faire des photos et d’immortaliser la scène. Une scène dont je me souviendrai jusqu’à mon dernier souffle.