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Les phoques gris, l’hiver, où est-ce qu’ils vont?

L’été, ils sillonnent les eaux de l’estuaire en grand nombre. Depuis le ralentissement important de toutes les activités de chasse les visant, voire l’interdiction complète, les populations de phoques gris sont en augmentation un peu partout dans l’Est du Canada, même si ces augmentations tendent à se tasser depuis quelques années.

Tous ceux qui viennent en mer avec moi, l’été, ont la chance d’observer ces bêtes impressionnantes; un animal qui peut peser jusqu’à 600 livres une fois adulte!

Ces animaux ont tendance à se regrouper lorsque vient le temps du repos. On appelle ces sites des échoueries, et ils peuvent réunir des dizaines d’individus. C’est toujours impressionnant à voir quand on passe en bateau dans le secteur.

Quand l’hiver arrive, la plupart des espèces de mammifères marins fréquentant les eaux du Saint-Laurent entreprennent de vastes migrations vers des contrées plus tempérées. Nos baleines à bosse, par exemple, mettent alors le cap sur la République dominicaine.

Le béluga, lui, reste dans les eaux du Canada. Mais c’est un véritable mystère quant à savoir où il se rend exactement. Il y a quelques années, des chercheurs ont tenté de suivre des individus lors de leur migration annuelle, mais sans succès. On ne sait toujours pas où vont précisément les bélugas durant l’hiver.

Dans le cas du phoque gris, on en sait beaucoup plus en ce qui concerne leurs déplacements hivernaux.

« Ils ont plutôt tendance à se disperser dans certains secteurs du golfe du Saint-Laurent ou du plateau néo-écossais, situé au sud de la Nouvelle-Écosse. »

– Xavier Bordeleau, spécialiste de la biologie et de la conservation des mammifères marins à Pêches et Océans Canada, dans une entrevue accordée au Devoir.

En fait, cette espèce se réunit par grands groupes sur des sites du golfe bien précis. Et ce, pour la mise-bas. Les phoques gris donnent naissance à la génération suivante de décembre à février. L’île de sable, au large de la Nouvelle-Écosse, est le principal lieu de reproduction de cette espèce.

Parcs Canada

Le phoque gris préfère les plages de sable pour la reproduction, contrairement au phoque du Groenland qui, lui, s’installe plutôt sur la banquise.

Les jeunes phoques gris sont rapidement sevrés. Le lait maternel qu’ils se procurent auprès des femelles est très gras et leur permet de doubler de poids en deux semaines seulement. Ils perdent par la suite leur fourrure blanche durant le mois qui suit et sont alors prêts à voler de leurs propres ailes.

Bien sûr, qui dit grande concentration de phoques, dit aussi présence notable des grands prédateurs. Le requin blanc fréquenterait assidûment le secteur de l’île de sable et les carcasses de phoques gris qu’on y retrouve régulièrement durant l’hiver auraient été mutilées par ces grands squales.

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