Le Québec et le Canada enregistrent un important retard en matière de protection des milieux marins. Afin de corriger la situation, le gouvernement fédéral espère protéger jusqu’à 30% du territoire marin canadien d’ici 2030.
Une annonce en ce sens a été faite ces jours-ci. Le fédéral a expliqué qu’il comptait implanter une aire protégée de 17 000 km2 autour des Îles-de-la-Madeleine. Le projet devrait être concrétisé d’ici 2025.
Cette zone est riche en vie marine et est d’une importance cruciale pour les Madelinots qui y prélèvent d’importances ressources. Il faut savoir que la pêche au casier ne sera pas interdite dans une telle aire protégée. La pêche au homard sera donc toujours autorisée.
J’espère toutefois que l’utilisation d’engins de pêche sécuritaires pour les mammifères marins qui fréquentent le secteur sera dès lors imposée. On sait que la baleine noire, une espèce grandement menacée, se retrouve désormais en nombre important autour des Îles-de-la-Madeleine. Comme le projet d’aire protégée a aussi pour mandat de protéger les baleines qui s’y retrouvent, il serait juste normal que des mesures soient prises afin d’éviter de les tuer avec des engins de pêche.

Le Parc marin du Saguenay est aussi ciblé
Le gouvernement fédéral a aussi annoncé qu’il comptait élargir les limites du Parc marin du Saguenay, là où on retrouve de nombreux cétacés durant l’été, dont le béluga.
Actuellement, il n’y a seulement que 40% de l’habitat estival du béluga qui se retrouve à l’intérieur des limites du Parc marin. Le projet fédéral se propose de faire ainsi passer la superficie du parc à 2800 km2. L’Isle-aux-Coudres, le secteur de Trois-Pistoles, dont Cacouna qui est considéré comme une pouponnière pour l’espèce se retrouveraient ainsi en zone protégée.
« L’objectif de conservation général est d’assurer la conservation et la protection à long terme des mammifères marins, de leur habitat et de leurs ressources alimentaires. Or, cette zone se trouve dans la portion du Saint-Laurent où les mammifères marins subissent le plus de pression liée aux activités humaines (perturbation ou destruction de leur habitat, exposition à des produits chimiques toxiques, risque de collision avec des navires, exposition au bruit et aux perturbations). »
Communiqué du gouvernement fédéral afin d’annoncer le projet
Le gouvernement du Québec n’a pas encore donné son aval au projet. Il a plutôt mandaté un comité scientifique afin d’obtenir un avis sur l’agrandissement du Parc marin du Saguenay.
Source : Le Devoir