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Les excréments de baleines aident le climat

En environnement, tous les coups de pouce sont les bienvenus. Mais parfois, il arrive que l’aide provienne d’acteurs insoupçonnés.

C’est le cas des baleines et de leurs excréments!

Des chercheurs norvégiens ont démontré que les excréments de baleines favorisaient la croissance du phytoplancton et valaient donc leur pesant d’or. Au moment d’être expulsés dans la mer, ces excréments contiennent beaucoup de nutriments. Ils fertilisent donc les eaux de la mer, ce dont profite le phytoplancton.

©Patrick R. Bourgeois

Pour illustrer la chose, il s’agit de comparer le rôle des baleines dans la mer aux moutons ou autres animaux de bétail qui fertilisent les sols à l’aide de leur fumier.

Afin d’avoir une idée plus précise de l’importance de la fertilisation des baleines, les chercheurs ont modélisé le Svalbard. Annuellement, cette région est fréquentée par au moins 15 000 rorquals, principalement des rorquals communs. Ceux-là rejettent quotidiennement 40 kg d’excréments par jour. Pour tout le groupe, cela représente environ 600 tonnes. Pour ce qui est des fertilisants contenus dans cette matière, on parle donc de 10 tonnes de phosphore et 7 tonnes d’azote.

Ces fertilisants sont grandement appréciés par le phytoplancton. Or, il faut savoir que le phytoplancton capte énormément de carbone. Il s’agit donc d’un puissant allié dans la lutte aux bouleversements climatiques.

Au bout du compte, les chercheurs ont évalué que les rorquals du Svalbard contribuaient à hauteur de 0,2 à 4% à la croissance du phytoplancton. Ces évaluations, précisent-ils toutefois, sont très conservatrices car elles ne prennent pas en compte l’urine des baleines. Cette urine contient beaucoup d’azote, fertilisant apprécié par le phytoplancton.

Si l’on a moins de baleines, on risque qu’il y ait moins de fertilisation de la surface des océans. Or, une production accrue de phytoplancton, c’est plus de CO2 absorbé.

Kjell Gundersen, directeur de la recherche

Il faut malgré tout comprendre que l’impact des baleines dans la lutte aux changements climatiques demeure marginal. Mais dans ce dossier, on prend toute l’aide qu’on peut trouver.

Source : Radio-Canada

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