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J’ai filmé un loup

Durant la période des fêtes, je vais toujours faire un tour du côté de la Côte-Nord, question de rendre visite à ma famille. Et de permettre à mon fils de jouer avec ses cousins. Evidemment, j’en profite toujours pour installer une caméra ici ou là dans la forêt.

Cette année, je suis tombé sur le site d’une meute de loups. J’ai même eu la chance de trouver une carcasse d’orignal, orignal que les canidés avaient abattu au courant de l’automne, fort probablement; j’écris cela car la carcasse était ensevelie sous la neige. Il ne m’en fallait pas plus pour que j’installe la caméra à cet endroit.

Je suis en train de placer le focus manuellement.

Bien que la mise à mort du grand cervidé datait d’un certain temps déjà, les loups fréquentaient encore le site. Pour ronger des os essentiellement. Je trouvais d’ailleurs des excréments de loup blanchis autour du site en question, preuve que seuls les os finissaient au fond de l’estomac des grands prédateurs du coin.

Durant la période des fêtes, j’ai peu de temps pour remplir mes missions photographiques. Quelques jours essentiellement. Mon espoir était par conséquent assez faible de parvenir à mes fins en réalisant une belle photo de loup. Il faut savoir que le piégeage photo exige beaucoup de patience. Cela peut prendre des semaines, voire des mois ou des années avant d’obtenir ce que l’on veut. Mon but était cette fois-là bien davantage de mieux connaître un site où je pourrais revenir quand j’aurais plus de temps que de réaliser des photos dignes de ce nom. Je faisais du repérage, quoi.

Et comme de fait, les seules photos que j’ai obtenues me présentaient un satané polatouche. Ce n’est pas que je n’aime pas cet animal, mais je dois dire qu’il a la propension de déclencher les pièges plus souvent qu’à son tour!

J’ai bien vu quelques pistes fraîches de loups qui tournaient autour de la carcasse, mais sans plus. Est-ce que j’étais déçu? Oui et non. Je m’attendais pas mal à ce résultat.

Les loups ont gardé leurs distances probablement parce qu’ils avaient senti le plastique de mon piège et que cela avait été suffisant pour les inquiéter.

Pour les animaux aussi farouches que les canidés, je dois laisser mes pièges assez longtemps sur place, question que les animaux s’habituent à leur présence. Ce n’est qu’à partir de là qu’on peut espérer les voir s’approcher.

Quelques jours plus tard, j’ai ramassé mon piège en me promettant bien de revenir sur ce site le printemps prochain, quand je serai de retour sur la Côte-Nord. Cette année, je compte viser les grands prédateurs de la Côte-Nord que sont l’ours, le loup et le lynx. Pour l’ours, ça va déjà bien. J’ai déjà beaucoup de succès avec cet animal. Me reste à peaufiner mes stratégies pour le loup et le lynx.

Je suis de ce fait rentré dans ma vie de Montréal en oubliant toutefois de vérifier les images que j’avais collectées à l’aide de ma caméra de surveillance. J’installe toujours une telle caméra sur mon site de piégeage car ça me permet de voir la scène sous un autre angle. Mes erreurs apparaissent souvent de manière plus claire sur la caméra de surveillance. C’est donc une caméra qui me rend de fiers services et qui me permet, au bout du compte, de connaître le succès.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que cette fois-ci, la caméra de surveillance avait eu une portée plus grande que la caméra Canon qui se trouvait dans mon piège et que j’étais ainsi bien parvenu à filmer un loup!


Bon, ces caméras n’offrent pas une qualité d’image très intéressante. Mais elle m’a au moins permis cette fois-là de voir que le loup était passé tout près de mon piège. Ce qui m’encourage pour une prochaine fois!

On remet ça le printemps prochain!

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