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Les hermines abondent

Ce que j’aime particulièrement de ma petite maison du fond de la forêt, c’est justement qu’elle soit située en forêt. Ça me permet d’observer plein d’animaux tout juste autour de chez moi.

Au fil des années, j’aurai vu passer sur mon terrain des grands-ducs, des chouettes rayées, des autours des palombes, des petites buses, des éperviers, des faucons émerillons. Il y a aussi des renards et des coyotes. Les ratons laveurs, les porcs-épics sont aussi présents. L’an dernier, deux orignaux ont passé quelques nuits tout juste derrière la maison. Les cerfs de Virginie ne manquent pas non plus de laisser des traces de leur présence. Il y a des dindons et des gélinottes, des amphibiens, des couleuvres et des petits oiseaux de toutes sortes. Bref, y’a du stock.

Il faut dire qu’au nord, il y a des dizaines et des dizaines de kilomètres avant qu’on tombe sur un village de quelque 300 âmes. Au sud, c’est encore mieux. La maison est à quelques centaines de mètres seulement de la frontière américaine. De l’autre côté de celle-ci, c’est le Maine et ses vastes étendues boisées. Des centaines et des centaines de kilomètres de forêt. À un tel endroit, les animaux ont par conséquent amplement d’espace pour vivre leur vie.

Parmi tous les animaux qui sillonnent mon terrain, il y a une famille de prédateurs que j’apprécie observer tout particulièrement. Je parle des mustélidés.

À deux reprises, au cours des dernières années, j’ai eu la chance d’observer un pékan. C’est un superbe animal. Mais assez farouche, solitaire et surtout actif en début et fin de journée. Il occupe en plus un territoire qui peut s’étendre sur près de 50 km. Aussi bien dire qu’il est assez difficile à apercevoir.

Heureusement pour moi, il y a un autre mustélidé sur mon terrain et celui-là est beaucoup plus facile à voir. Je parle de l’hermine.

C’est un petit prédateur que l’on retrouve dans tout l’hémisphère nord de la planète. Au Québec, il est présent sur l’ensemble du territoire. Il s’agit d’un prédateur redoutable qui s’attaque aux rongeurs, aux oiseaux, aux amphibiens. L’hermine peut même viser de petits lièvres d’Amérique.

C’est un mammifère surtout nocturne, mais je l’aperçois régulièrement farfouiller autour de la maison. Les hermines plongent alors dans la neige à la recherche d’une proie ou d’une autre. Et autour de la maison, ce ne sont pas celles-ci qui manquent. Alors les hermines sont heureuses!

Hier, j’étais en train de boire un café. J’sais pas pourquoi d’ailleurs. J’aime pas ça, le café. Par le truchement de la fenêtre, mon regard était dirigé sur la forêt. Et j’ai alors aperçu une hermine qui courait à quelques pieds seulement de la maison. J’ai pris mon appareil photo. Avec un téléobjectif. Et j’ai pris quelques photos. En fait, l’hermine était quasiment trop proche pour la focale que j’ai alors utilisée. Ç’a donné du portrait d’hermine 🙂

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