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Les Japonais s’équipent pour tuer encore plus de baleines

Dans le dossier de la chasse à la baleine, force est de constater que le Japon est un État-voyou. Ni plus ni moins.

Des années durant, ce pays a eu le culot de dire que les chasses qu’il organisait en Antarctique avaient un but scientifique. Alors que dans les faits, le monde entier savait pertinemment qu’il n’en était rien. Il s’agissait ni plus ni moins que d’une opération commerciale non-assumée.

En 2019, le Japon s’est retiré de la Commission baleinière internationale qui impose un moratoire sur la chasse des cétacés depuis 1986 et a enfin arrêté de mentir. Le Japon défend maintenant la chasse à la baleine qu’il organise pour ce qu’elle est : une chasse destinée à vendre de la viande de baleine sur les étals des marchands.

Et dans les distributeurs automatiques également!

De la baleine disponible en distributeurs automatiques, cela démontre bien à quel point les baleiniers japonais ne savent plus quoi inventer afin de relancer la consommation de viande de baleine qui, dans ce pays, est en chute libre. Dans les années 1960, on y consommait quelque 230 000 tonnes de viande de baleine alors qu’en 2021, ce chiffre atteignait seulement 1000 tonnes.

C’est que les jeunes générations de Japonais refusent de manger cette viande controversée. Et ce, malgré toutes les promotions des baleiniers pour la rendre plus sexy.

Le Japon lance la construction d’un nouveau bateau-usine

Peu importe l’état des populations de baleines dans le monde, le Japon a décidé de remplacer le Nisshin Maru, qui est en fin de vie, par un bateau moderne et beaucoup plus efficace lorsque vient le temps d’aller tuer des baleines en mer.

Le Nisshin Maru a été utilisé pour les chasses «scientifiques» du Japon

Construit il y a 35 ans, le Nisshin Maru aura permis au Japon de tuer illégalement quelque 10 000 baleines en Antarctique. Il sera prochainement remplacé par un bateau tout neuf de 60 millions de dollars. Ce bateau sera exploité par l’entreprise Kyodo Senpaku Kaisha.

« Si nous ne construisons pas un nouveau navire-usine, nous ne pourrons pas transmettre la culture baleinière à la prochaine génération. »

Hideki Tokoro, président de Kyodo Senpaku Kaisha

Le Japon affirme que ce nouveau navire ne chassera la baleine que dans les eaux entourant le pays nippon. Mais dans les faits, un équipage sur ce navire pourrait prendre la mer durant trois mois et facilement aller chasser en Antarctique.

Parmi les espèces visées par le Japon, on trouve le rorqual boréal. Il s’agit d’une espèce classée « en danger » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Le Japon chasse également le rorqual de Bryde, espèce méconnue dont les scientifiques ignorent l’état précis des populations.

Sea Shepherd à la rescousse

Au cours des dernières années, l’organisation Sea Shepherd a tenté d’empêcher cette chasse à l’aide d’opérations musclées menées en Antarctique.

Présentement, l’organisme est en proie à des conflits internes. Son fondateur, Paul Watson, a été expulsé. L’antenne française, sous le leadership de Lamya Essemlali, lui est restée fidèle. Mais cela n’augure rien de bon pour l’avenir de cette organisation qui savait prendre les moyens qui s’imposent afin de protéger la nature.

Source : Le Devoir

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