J’ai ce matin accordé une entrevue à la radio de Radio-Canada afin de parler de mes activités d’explorations dans les profondeurs de l’estuaire du Saint-Laurent. Grosso modo, l’animatrice Bis Petitpas souhaitait en savoir plus sur les objectifs que je me fixe à l’orée de la prochaine saison.
Pour écouter l’entrevue:
Découvrir les fonds marins en plongeant https://t.co/b1RqqOu7QM
— Patrick R. Bourgeois (@PBourgeois) March 21, 2023
L’an dernier, j’ai véritablement connu une saison exceptionnelle dans les eaux du Saint-Laurent. Je suis enfin parvenu à photographier un rorqual à bosse alors que j’arpentais un récif de l’estuaire. Ça faisait plusieurs années que j’attendais ce moment. C’est dire si j’ai apprécié cette rencontre extraordinaire!

J’ai aussi découvert un site où il y a beaucoup de thons rouges. L’an dernier, j’en ai observés au moins 5 ou 6 à cet endroit. Il est clair que je compte cette année y retourner, dans l’espoir que les thons y seront toujours.
Ce qui me permet d’espérer que les thons seront de retour au même endroit cette année, c’est mon passé de pêcheur. Quand je pratiquais cette activité, il y a plusieurs années de cela maintenant, je savais pertinemment qu’il n’y avait pas des truites partout dans un lac. Je savais que les poissons se regroupaient aux endroits qui étaient les plus rentables pour leurs activités.
Hé bien, je me dis qu’il en va de même pour les thons et que le site de l’an dernier n’a pas été choisi par ces poissons au hasard. Il risque donc d’être de retour à la même place.
S’il fallait que j’aie découvert un site où je peux faire observer facilement des thons aux gens qui m’accompagnent en plongée, ça serait une énorme révolution dans mes activités. Alors je touche du bois!

Un nouvel objectif très ambitieux
L’année dernière, j’ai donc réalisé un objectif très ambitieux et qui était de photographier de gros animaux dans les eaux du Saint-Laurent. Cette année, je compte bien hausser la barre d’une coche supplémentaire. Et viser cette fois les requins!
Dans le Saint-Laurent, on a plusieurs espèces de requins, même si on parle presque exclusivement du requin blanc.
À Baie-Comeau, le requin du Groenland a fait la renommée des sites de plongée du secteur. Mais on n’a plus vu le bout de la queue d’un de ces squales qui vivent dans les grandes profondeurs depuis 10 ans maintenant. Alors je n’espère pas trop en photographier un cet été.
Le requin pèlerin demeure un objectif plus raisonnable. L’an dernier, il y a un requin de cette espèce qui a sillonné les eaux de Baie-Comeau. Peut-être qu’il en ira de même cette année et que j’aurai la chance de le placer devant ma caméra? Mais il s’agit de rencontres pas mal fortuite avec cette espèce. Alors je me croise les doigts sans trop y croire.
Et il me reste la bouée, au large de Baie-Comeau.
La chaîne qui la retient s’accroche au fonds à quelque 200 pieds de profondeur. Cette chaîne crée un récif artificiel. Et je sais que des requins maraîches fréquentent le secteur depuis des années maintenant. Ce sont des pêcheurs commerciaux qui m’ont confirmé l’information. C’est pourquoi je compte bien plonger à cet endroit cette année. Ça sera une première pour moi. Et je crois que je serai le premier plongeur à descendre dans les profondeurs du Saint-Laurent à cet endroit. J’ai bien hâte de voir ce que je pourrai y observer!
Je vais bien évidemment réaliser une vidéo que je partagerai ici.
C’est à suivre!