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Bien que menacé, Québec refuse de protéger le loup de l’est

Le Québec compte trois sous-espèces de loups. Il y a le loup gris, qui est le plus commun. Mais on retrouve aussi le loup boréal et le loup de l’est.

Ces trois sous-espèces sont extrêmement difficiles à distinguer les unes des autres.

Ce qu’on sait par contre, c’est qu’il n’y a plus qu’environ 500 représentants des loups de l’est, une espèce qu’on ne retrouve qu’au Québec et en Ontario.

L’Ontario protège le loup de l’est depuis 20 ans maintenant. Il y est formellement interdit de trapper ces animaux. Le fédéral, pour sa part, impose depuis 2021 40 mesures afin de protéger l’habitat du loup de l’est et l’animal lui-même. Ici, il n’y a rien qui ressemble à ça.

©Michael Runtz

En fait, 400 loups sont tués par des trappeurs et des chasseurs annuellement au Québec et aucune restriction n’est imposée en ce qui concerne les sous-espèces.

« Il n’y a pas de programme de protection du loup de l’Est au Québec, parce qu’on connaît encore mal cette sous-espèce. »

Marianne Cheveau, biologiste spécialisée dans les animaux à fourrure au ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Cela signifie que des peaux de loups de l’est sont commercialisées au Québec. Personne ne peut de toute façon faire la distinction entre les animaux juste en les regardant. C’est pourquoi l’Ontario a même imposé des contraintes au prélèvement des coyotes et des loups en général sur les territoires où l’on retrouverait potentiellement des loups de l’est, et ce, afin d’éviter que ceux-ci soient malencontreusement tués.

« Les trappeurs ne peuvent pas faire la différence entre un loup gris, un loup boréal et un loup de l’Est, trois sous-espèces présentes dans l’ouest du Québec. Seuls des échantillons de tissus peuvent nous permettre de les identifier. »

Michel Hénault, biologiste à la retraite

Les biologistes estiment que plus de ressources devraient être consacrées à l’étude des loups afin de mieux connaître la sous-espèce qu’est le loup de l’est.

Ceci étant dit, la principale menace pour tous les loups de l’est du Canada demeure le coyote. Ce dernier est de plus en plus présent dans cette région du monde et il s’accouple avec les loups, donnant de ce fait naissance à une espèce hybride qui n’a plus rien à voir avec les loups originaux.

Le loup de l’est est plus petit que le loup gris. Et sa couleur tire davantage sur le brun.

Source : Journal de Montréal

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