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Les fleurs sauvages du Boisé du Tremblay

À chaque nouveau printemps qui naît, j’y retourne. Au coeur du Boisé du Tremblay afin d’assister à l’émergence de toute une variété de fleurs sauvages toutes plus splendides les unes que les autres. Cette année n’a pas fait exception à la règle.

Je le dis souvent et le répète encore une fois: la situation est catastrophique dans le Boisé du Tremblay. Depuis que le dépôt à neige de la Ville de Longueuil a été placé en périphérie de ce refuge faunique, la vie décline à vitesse grand V à cet endroit. Mais cela ne semble pas affecter les fleurs. Enfin, pas encore.

Il faut dire que l’endroit où je me rends pour observer les fleurs sauvages est assez éloigné du dépôt à neige. Et assez éloigné aussi du sentier public. Dans les circonstances, c’est un lieu un peu préservé. Je dis ça, et en même temps je me dois d’ajouter que des hurluberlus se rendent dans ce coin-là aussi pour y faire des feux de camp!!! D’autres chassent le cerf de Virginie!!! Alors que certains y jettent des détritus. Hier, j’ai d’ailleurs découvert une nouvelle carcasse de motocyclette tout juste à côté de la butte aux fleurs sauvages.

Il faudrait vraiment qu’on m’explique la logique derrière tout ça. Qu’est-ce qui pousse un individu à trainer une telle carcasse en plein coeur d’un refuge faunique alors que l’Éco-Centre est situé tout juste à côté du Boisé du Tremblay? Me semble que ce serait vraiment moins compliqué d’aller jeter un tel déchet à l’Éco-Centre plutôt que de le tirer sur des centaines de mètres, afin de s’en départir dans la nature!

Je ne comprends pas davantage comment il se fait que la chasse soit encore permise dans une section du Boisé du Tremblay. En plein coeur de la ville, il me semble que ça accroit les risques d’accident. Mais bon, les chasseurs travaillent là comme ailleurs, c’est-à-dire en appâtant les bêtes.

Ceci étant dit, revenons à nos moutons. C’est-à-dire les fleurs.

Nous sommes encore tôt, au printemps. Ce qui fait que les fleurs n’étaient hier pas encore toutes sorties. Les feuilles d’érythrone d’Amérique pullulaient sur le sol de la forêt, mais les fleurs n’étaient pas encore apparentes. Même chose du côté des trilles rouges. Les bourgeons de fleurs étaient apparents. Mais ils n’avaient pas encore éclos. Il y avait par contre une quantité phénoménale de claytonies de Caroline.

La claytonie est une toute petite fleur. Comme elle apparaît tôt au printemps, elle passe parfois inaperçue car elle se retrouve sous les feuilles mortes de l’automne précédent. Mais au Boisé du Tremblay, nul danger de la manquer. Elle pousse en talles tellement fournies qu’elle colorie le sol de la forêt.

C’est une plante qui apprécie les sols riches, comme ceux des érablières.

La claytonie est répandue au Québec et se porte bien.

J’ai aussi eu la chance, hier, d’observer quelques violettes. On retrouve une vingtaine d’espèces de violettes au Québec et elles sont pratiquement toutes indigènes.

Hier, je n’ai vu que des violettes jaunes. Bien qu’il soit difficile d’identifier avec précision les violettes sauvages, d’autant qu’elles ont tendance à s’hybrider entre elles, je m’avancerais pour dire que les fleurs que j’ai hier vues étaient des violettes pubescentes.

Photographier les fleurs sauvages

Pour poser les fleurs sauvages, j’utilise exclusivement des objectifs macro. Je sais que certaines personnes obtiennent de bons résultats avec des objectifs autres que macro, mais pour ma part, je préfère le rendu que me procure ces objectifs qui permettent de bien faire ressortir les détails de ces fleurs délicates.

Pour ce faire, je me tourne vers le Laowa 60mm 2:1. Cet objectif macro est toujours dans mon sac photo. Je l’adore. Mais je l’utilise davantage pour les insectes que pour les fleurs.

Pour les fleurs, je préfère utiliser le Laowa 15mm macro-grand angle. J’aime le point de vue qu’il me procure et qui me permet de replacer la fleur dans son habitat.

Question boîtier, nul besoin d’être exigeant. Celui que vous avez sous la main fera l’affaire. Pas besoin d’un autofocus performant, on pose en manuel. Pas besoin de mode rafale puissant (il s’agit de sujets immobiles) ou de bonne montée en iso puisqu’on pose en vitesse lente, ce qui facilite la gestion de la lumière. Pour ma part, j’aime utiliser ma Sony A6000 pour ces missions. C’est un boitier APS-C. Et ce que j’aime particulièrement, c’est qu’il est petit et léger. En étant petit, cela me permet de le placer à la hauteur des fleurs. Et son côté léger me facilite les contorsions pour moi aussi me placer au niveau des fleurs.

Un écran LCD qu’on peut basculer est ici un atout. Il permet de voir ce qu’on pose sans être obligé de placer son oeil dans le viseur. C’est bien pratique quand la caméra est au niveau du sol.

Pour avoir un rendu vaporeux, je travaille en grande ouverture. La plupart du temps F5,6. Et je préfère le temps nuageux au gros soleil. Quand ce dernier est de la partie, mieux vaut sortir tôt le matin ou en fin de journée. Quand ce n’est pas possible, j’utilise alors un filtre que je place au-dessus de ma scène.

Voilà, vous en savez un peu plus sur la façon dont je m’y prends pour réaliser ces photos. Pour aller plus loin, vous pouvez aussi visionner cette vidéo.

Bientôt, vous pourrez acheter mes photos de fleurs sous forme de cartes de souhaits. Je vous tiendrai au courant.

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