Dans une entrevue bouleversante accordée à Radio-Canada, l’émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques pour le gouvernement du Québec, Jean Lemire, a fait un constat dévastateur sur l’état des glaciers. Pour lui, il est maintenant trop tard pour espérer les sauver encore.
En fait, les glaciers fondent beaucoup plus rapidement que prévu. Et même si on faisait immédiatement des efforts énormes, l’augmentation des températures se poursuivrait jusqu’au moins l’année 2040. Cela s’expliquant par la quantité énorme de gaz à effet de serre qui se trouve déjà dans l’atmosphère. La disparition complète des glaciers, la plupart des humains contemporains le constateront donc de leur vivant.
En fait, la fonte est déjà bien entamée et elle est spectaculaire aux dires de Jean Lemire. Depuis 1970, les glaciers connus et qui sont suivis par les experts ont tous perdu environ 30 mètres d’épaisseur. Ce qui représente une quantité de glace énorme.
Rien à l’horizon ne permet qui plus est à l’humanité d’être optimiste. Bien sûr, des efforts ont été consentis afin de ralentir l’augmentation de la température globale. En 2010, on se dirigeait vers une augmentation de 5 ou 6 degrés à l’échelle planétaire. Présentement, on anticipe davantage un gain de 3 degrés. C’est moins que les prévisions de 2010, mais c’est encore trop pour pouvoir souffler un peu.
La fonte des glaciers aura un impact sur le niveau des océans, certes, mais aussi sur les courants océaniques. Et on le sait, ces courants ont un grand impact sur le climat mondial. La disparition des glaciers signifiera aussi une disparition d’un miroir énorme qui réfléchit les rayons solaires. La couleur sombre de la terre que les glaciers disparus laisseront apparaître emmagasinera beaucoup plus de chaleur que la glace, ce qui perturbera aussi le climat mondial.
Bref, ça va plus beaucoup plus vite que prévu. Et rien ne laisse présager un changement de cap. Pas des très bonnes nouvelles tout ça, donc.