Les biologistes qui étudient les bélugas ont amélioré leurs techniques pour estimer la population de ces blancs cétacés et le résultat est spectaculaire. Leur nombre serait deux fois plus important qu’on ne le croyait jusqu’ici.
Jusqu’à tout récemment, les chercheurs croyaient qu’il ne restait plus que quelque 900 bélugas dans les eaux du Saint-Laurent. Les nouvelles estimations vont plutôt dans le sens de 1500 à 2200 individus.

Mais attention, cette population demeure toujours menacée d’extinction. Il ne s’agit pas d’une augmentation de la population mais simplement d’une meilleure façon de les compter.
Il faut savoir que nos eaux comptaient plus de 10 000 bélugas il y a tout juste 100 ans de cela. La chasse et la pollution ont drastiquement réduit ce nombre, laissant même présager l’extinction de l’espèce.
C’est lors d’un colloque qui s’est tenu à Montréal au début du mois de mai que l’information a été communiquée aux personnes présentes et s’intéressant au sort du béluga. La porteuse de nouvelle était la chercheuse Véronique Lesage, biologiste spécialiste des baleines et oeuvrant pour Pêches et Océans Canada.
Tel que rapporté par le magazine Québec science, Mme Lesage a affirmé ceci lors du colloque:
« Ces chiffres sont des estimations extrapolées à partir des bêtes qu’on arrive à voir et à compter. Les données actuelles permettent d’affirmer que nos extrapolations sous-estimaient de moitié environ le nombre d’individus. Ils ne seraient pas 900 comme on le disait depuis plus d’une décennie, mais plutôt 1850, avec une incertitude de plus ou moins 350. »
Véronique Lesage
Cette nouvelle permet de respirer un peu, elle accorde une marge de manoeuvre à ceux qui espèrent encore sauver le béluga. Ces estimations nous permettent de nous éloigner du seuil de déclin sévère, ce qui impliquerait entre autres choses des problèmes de consanguinité.
Le béluga souffre toujours en 2023 de problèmes liés à la mise bas. Parmi les carcasses qui sont retrouvées chaque année sur les berges du Saint-Laurent, on compte de nombreux jeunes individus ou des femelles. Ce qui demeure très inquiétant.
Source : Québec Science