Le beau temps s’installe lentement, mais sûrement, un peu partout au Québec, et l’occasion est de ce fait belle d’effectuer quelques petits rappels concernant les tiques et la maladie de Lyme. Depuis quelques années maintenant, les zones rouges ont tendance à ici s’étendre, et ce, au gré de la progression de la souris à pattes blanches vers le nord, ce réservoir important de la bactérie borrelia burgdorferi.
La tique à pattes noires (Ixodes scapularis) est particulièrement répandue dans les régions forestières et les zones boisées où vivent les cervidés, comme les chevreuils. C’est fort probablement sur ces animaux que les tiques se reproduisent. On croit à tort que c’est la tique qui est à l’origine de la maladie de Lyme. Mais dans les faits, la tique doit piquer un mammifère infectée afin de devenir un vecteur de cette maladie. La souris à pattes blanches est le principal réservoir à borrelia sur lequel se contamine les tiques.
Aujourd’hui, on peut attraper la maladie partout au Québec. Et ce, parce que les tiques voyagent bien accrochées aux oiseaux qu’elles piquent aussi, tout comme les mammifères.
Il est important de prendre des précautions pour éviter les piqûres de tiques. Pour ma part, quand je vais en forêt pour faire de la photo – surtout de la macro photo-, je porte toujours des vêtements longs. Je rentre le bas de mes pantalons dans mes chaussettes. Et je porte des bottes longues et une casquette. Il est recommandé d’appliquer un répulsif anti-tiques sur la peau. Mais moi je ne le fais pas puisque je suis en contact avec des insectes, des amphibiens ou des reptiles pour la photo. Je ne voudrais pas leur nuire avec ces poisons. Quand je rentre à la maison, je vérifie mon corps afin de voir si une tique ne serait pas accrochée à moi. J’envoie illico mes vêtements à la laveuse. Et je prends une douche.
Si on trouve une tique fixée à notre peau, pas de panique! Il est bien sûr essentiel de la retirer correctement, et le plus rapidement possible, à l’aide d’une pince conçue pour ça. On saisit la tique près de la peau et en tirant doucement sans la tordre. Il est important de ne pas l’écraser pour qu’elle ne recrache pas le sang, et tout un cocktail empoisonné, dans notre corps.
J’ai toujours avec moi de telles petites pinces:

Au cours des dernières années, j’ai été piquée deux fois par des tiques. Une fois par une larve. Aucun problème dans un tel cas car la tique en était à son premier repas. Elle ne pouvait donc pas être porteuse de la maladie de Lyme. La deuxième fois, il s’agissait d’une nymphe de tique à pattes noires. Et celle-ci pouvait me transmettre la maladie. J’ai surveillé les symptômes durant un mois, et rien. J’étais donc correct.
En zone rouge (Montérégie et Estrie notamment), certains préconisent un traitement antibiotique préventif dès qu’on est piqué par une tique à pattes noires. Le traitement est disponible dans les pharmacies. Mais comme j’aime vivre dangereusement, je ne l’ai moi pas fait.

Source : Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) – Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
Plusieurs personnes croient à tort qu’un érythème migrant (cible rouge sur la peau) apparaît chaque fois qu’une personne a contracté la maladie de Lyme. C’est faux. La cible n’apparaît que dans 70% des cas de maladie, environ.
Si on retire la tique à l’intérieur d’une période de 24h, les autorités nous disent que les risques de contracter la maladie de Lyme sont faibles. Bien que j’aie des doutes eu égard à cela, il est clair que plus on retire rapidement la tique de notre peau et le mieux cela est.
Après avoir été piqué par une tique, si vous présentez des symptômes qui ressemblent à des rougeurs cutanées en forme de cible, de la fièvre, des douleurs articulaires ou des maux de tête, il faut absolument consulter un professionnel de la santé, car cela peut très bien être un signe d’infection par la bactérie de la maladie de Lyme. Un diagnostic précoce et un traitement approprié sont importants pour éviter les complications à long terme.
Si elle n’est pas traitée, la maladie de Lyme peut progresser et causer des problèmes plus graves. Les symptômes tardifs peuvent inclure des douleurs articulaires chroniques, des problèmes neurologiques tels que des engourdissements ou des picotements dans les membres, des problèmes cardiaques, des problèmes oculaires et des troubles cognitifs.
Le traitement de la maladie de Lyme implique généralement l’utilisation d’antibiotiques tels que la doxycycline, l’amoxicilline ou la céfuroxime axétil. La durée du traitement dépend du stade de la maladie et des symptômes présentés.
La maladie de Lyme tire son nom de la ville de Lyme, située dans le Connecticut, aux États-Unis. C’est dans cette région que la maladie a été identifiée pour la première fois en 1975, lorsque des cas inhabituels d’arthrite chez des enfants ont été signalés.
La bactérie responsable de la maladie, Borrelia burgdorferi, a été découverte et identifiée peu de temps après par le Dr Willy Burgdorfer, d’où son nom spécifique. Ce dernier a établi le lien entre la bactérie et les symptômes observés chez les patients atteints de la maladie de Lyme.