Quand on plonge dans les profondeurs de l’estuaire du Saint-Laurent, l’une des créatures qu’il est le plus facile à observer, c’est le crabe. On a chez nous trois espèces communes. Le crabe des neiges, le crabe-araignée et le crabe commun.
À chaque plongée, on en voit des centaines et des centaines. Nul besoin de les chercher.
Ça me rappelle une anecdote qui date de longtemps. De l’époque où j’offrais encore des initiations de plongée.
Ce jour-là, une jeune femme ayant la début de la vingtaine voulait tenter l’expérience. Je l’ai donc préparée en conséquence. Lors de la descente, tout allait bien. Jusqu’au moment où l’on aperçut le fond. La cliente se mit alors à hurler de terreur. Je ne savais absolument pas ce qui se passait, alors je l’ai remontée à la surface.
Une fois de retour au bateau, je lui demande ce qui s’était passé. Elle me répondit : « J’ai une peur terrible des araignées. Et au fond, on dirait qu’il y avait plein d’araignées ».
Bien sûr, ce n’étaient pas des araignées, mais bien des crabes.
Aussi bien vous dire que sa carrière de plongeuse dans les eaux du Saint-Laurent s’est terminée à ce même moment-là









