Au sommet de ces monts isolés et culminant au coeur d’un monde lointain, l’homme du nord que je suis aura trouvé un calme ô combien salvateur.
À 1000 mètres d’altitude, au milieu d’un immense paysage à perte de vue, je rencontrai une douce brise pour me caresser le visage. Mes tympans y vibrèrent aux chants mélodieux des mésanges nordiques qui souhaitaient ainsi annoncer leur présence aux alentours. Je plongeai mes mains dans la tourbe qui se trouvait tout partout. Pour en faire jaillir une eau pure, prête à boire. Et c’est alors que j’imaginai une harde de caribous défilant au sommet qui s’imposait tout juste devant moi.
Cette ambiance poétique me permit, le temps de quelques trop brefs instants, de rêver mieux à ce qui était et surtout à ce qui doit subsister. Le monde ne peut être qu’une allée de béton percutée incessamment par le vacarme assourdissant des hommes.
Les Monts Groulx nous amènent à dessiner dans notre esprit un monde préservé. En cela, ils sont très précieux.
(Des vidéos concernant cette première expédition suivront sur ma chaîne Youtube dans les prochaines jours)