De bon matin, tu te prépares à gravir ta première montagne faisant partie de ce qu’on appelle les Monts Groulx. Tu regardes alors la météo, c’est-à-dire le ciel au-dessus de ta tête. Tu te dis que ça risque de ne pas être facile. Il bruine. Les nuages sont très présents. La vue, au sommet du mont Harfang, risque d’être pas mal limitée.
Mais tu te lances quand même à l’assaut de ce sentier pentu, l’espoir au coeur.
Quand tu franchis la ligne des 800 mètres d’altitude, le pire se confirme. Tu viens de franchir la barre des nuages. Ou du brouillard. Je ne sais trop. Mais une chose demeure, je ne vois plus rien devant moi.
Je poursuis tout de même l’ascension, me disant qu’une fois rendu là, aussi bien aller jusqu’au bout.
Au sommet, ça se confirme. J’ai peine à apercevoir les premières épinettes qui s’accrochent tant bien que mal à ce promontoire, tout juste devant moi.
Que faire? Prendre son modeste lunch et son mal en patience.
Et puis l’espace de quelques instants trop courts, l’horizon se débouche. Un peu. Tout juste assez pour apercevoir une partie du réservoir Manic 5.
J’ai bien fait de me rendre jusqu’au bout.
