Depuis des années maintenant, les experts cherchent à sauver le caribou forestier, espèce qui a de plus en plus de peine et de misère à maintenir ses populations, et ce, tant en Ontario qu’au Québec.
Des 21 populations de caribous forestiers se retrouvant dans ces provinces, 19 sont très à risque de disparaître dans un avenir prévisible.
Il est plus que temps de renverser la situation. Et pour y parvenir, la première chose à faire est de découvrir la cause première du déclin de ces populations.
Des experts viennent de rendre publique une étude qui pointe du doigt l’industrie forestière. Les coupes de bois, de même que la création de chemins forestiers, sont identifiées comme les causes principales du déclin des caribous.
« Le gouvernement affirme que ses forêts sont gérées selon les principes de gestion forestière durable depuis de nombreuses années, mais cette notion de durabilité est principalement liée à la maximisation de la production de bois et à la garantie de la régénération d’espèces d’arbres commercialement désirables après l’exploitation forestière. »
L’étude en question
L’étude a fait la preuve que la mortalité des cheptels de caribous forestiers augmentait de façon considérable dès que l’on s’approchait de zones perturbées par les coupes forestières.
Ces zones présentent de grands risques pour les caribous car elles facilitent l’accès à leurs prédateurs, comme le loup ou l’ours.
Les auteurs de l’étude invitent les gouvernements à réviser leur gestion de la forêt boréale, et ce, afin d’assurer un avenir au caribou, mais à bien d’autres espèces qui bénéficient elles aussi de la santé de forêts matures.
Depuis trop longtemps, le gouvernement du Québec promet de déposer une nouvelle politique de protection du caribou forestier. La politique devait être présentée en juin 2023. Au moment d’écrire ces lignes, on demeure toujours dans l’attente. Pendant ce temps, les populations de caribous continuent de décliner.
Source: Le Charlevoisien