La plupart des gens pensent que les moules vivent exclusivement en eau salée. Or, ce n’est pas le cas. Il existe également des espèces qui vivent en eau douce.
On retrouve 1000 espèces de moules d’eau douce dans le monde. Le Québec, lui, en compte 24. Ici, on les appelle des mulettes.


Le mode de reproduction de la mulette est très complexe. Le mâle rejette son sperme dans l’eau. La femelle le récupère en filtrant l’eau et féconde ainsi ses oeufs. Mais pour que la jeune mulette ait une chance de devenir adulte, il lui faut l’appui d’un poisson!
Toutes les espèces de mulettes que l’on retrouve au Québec doivent parasiter un poisson pour que la reproduction soit un succès. Pour ce faire, la mulette femelle a toutes sortes de stratagèmes afin d’attirer le poisson à elle. Elle peut avoir des bouts de son corps qui ressemblent à une petite proie. Quand le poisson s’approche, elle projette les genres de poches d’oeufs qui doivent s’accrocher aux branchies du poisson, Et il faut en plus que ce soit la bonne espèce de poisson pour que ça fonctionne. Pas évident tout ça!
On aura compris que si l’espèce de poisson visée se fait plus rare, la population de mulettes sera en danger. Et quand on considère que leur taux de succès en ce qui concerne leur mode de reproduction est faible, on comprend aisément la fragilité de ces espèces, dont certaines peuvent vivre plus de 100 ans.
Au Québec, nos mulettes se portent plutôt mal. Ce sont des mollusques qui apprécient une eau particulière et de qualité. L’agriculture, les coupes forestières, les barrages et la destruction de leurs habitats a poussé plusieurs espèces au bord de l’extinction.
L’arrivée d’espèces envahissantes comme la moule zébrée leur nuit également.
On tente aujourd’hui de les protéger.
Dans le coin de Baie-Comeau, je connais un beau lac à l’eau claire où il est facile d’observer des mulettes. J’apprécie toujours aller faire une petite plongée de ce côté-là.


Laisser un commentaire