J’ai un bel épisode de mon balado Empreinte sauvage qui s’en vient. Et il portera sur la situation du caribou forestier.
Alice-Anne Simard, biologiste et directrice-générale de Nature Québec m’a accordé un entretien pour nous aider à y voir plus clair dans ce dossier.
Énergiquement engagée dans la protection du caribou forestier, elle a identifié plusieurs causes et facteurs en lien avec le recul des populations de caribous au Québec.
1. Perte et fragmentation de l’habitat
L’exploitation forestière est l’un des principaux responsables du déclin des caribous. La coupe des forêts matures réduit leur habitat et favorise la croissance de jeunes forêts, attirant des prédateurs. De plus, la construction de routes et d’infrastructures fragmente leur territoire, augmentant leur vulnérabilité.
2. Augmentation de la prédation
La fragmentation de l’habitat entraîne une augmentation des populations d’orignaux et de cerfs de Virginie, ce qui attire les loups, les ours et les coyotes. Avec plus de prédateurs présents dans les sites qu’ils fréquentent, les caribous sont plus à risque.
3. Changements climatiques
Le réchauffement climatique modifie les écosystèmes nordiques en modifiant la disponibilité des lichens (leur principale source de nourriture en hiver) et en augmentant la fréquence des incendies de forêt, ce qui détruit leur habitat. L’année 2023 a particulièrement été catastrophique, à ce chapitre, pour les populations de la Côte-Nord, du Lac-St-Jean et de l’Abitibi.
4. Faible taux de reproduction
Les caribous ont un faible taux de reproduction, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la mortalité accrue. Une population en déclin a du mal à se rétablir naturellement. Une femelle caribou n’a qu’un petit par année. Et si les conditions sont difficiles, elle peut carrément sauter une année de reproduction.
Il sera question de tout ça dans l’épisode portant sur le caribou qui sera disponible dans les prochains jours.
En attendant, je vous propose de visionner les épisodes sur la rainette faux-grillon ou sur Northvolt.
Patrick R. Bourgeois photo 
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