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Ça commence à être inquiétant

Aujourd’hui, je suis allé faire un tour du côté du boisé de St-Bruno.  J’étais en compagnie de Tommy Montpetit, citoyen-soldat fermement engagé en faveur de la protection des terres humides du Québec.

On allait là-bas parce que Tommy devait inventorier les espèces fréquentant ce boisé.  Question d’avoir toujours plus d’arguments pour mieux le protéger!

Lors de nos explorations, on a bien vu des oiseaux.  Des chevreuils.  Mais à peu près pas d’insectes.  Et seulement une grenouille.  Et presque pas de fleurs.

Le printemps froid ralentit la vie. C’est clair! Et c’est inquiétant parce que les oiseaux insectivores qui sont déjà arrivés chez nous ont évidemment besoin des insectes pour se nourrir.  Tout comme les grenouilles d’ailleurs.  Mais les insectes se font très rares en ce début du mois de mai.  Ça finira pas avoir un impact sur les populations d’amphibiens et d’oiseaux.  Et c’est inquiétant.

D’ailleurs, aujourd’hui, on a trouvé une grenouille morte.  De froid?  De faim?  Bien malin qui saurait le dire.

grenouille morte (1 sur 1)

En marchant à travers les bosquets, nous avons croisé la route d’un oiseau qui nous intriguait tous les deux.  Il était timide.  Et effectuait des aller-retour entre une branche et une petite mare.  Au final, nous avons identifié le moucherolle phébi.

Je n’ai pu prendre la photo de celui-ci que d’assez loin.  On perd de ce fait des détails.  Mais bon, au moins, on voit l’oiseau!

moucherolle (1 sur 1)

Les pics étaient très certainement les oiseaux qu’on a croisés le plus souvent aujourd’hui.  Hormis peut-être les martin-pêcheurs, que je ne suis pas parvenu à poser…

pic chevelu2 (1 sur 1)

Plus loin dans nos explorations, nous sommes tombés sur de grosses fourmilières.  Elles étaient tout près de l’eau.  Tommy était presque sûr qu’il s’agissait de fourmilières construites par lasius minutus, une petite fourmi dorée qui est – hé oui, une autre – en voie d’extinction au Québec.  Il ne reste que très peu de sites au Québec où il est possible de l’apercevoir.  Et la plupart de ces sites, c’est Tommy qui les a trouvés!

Je me suis mis à poser les fourmis.  Conscient de l’importance possible de notre découverte du jour.

fourmilière

Crédit photo: Tommy Montpetit

Mais une fois rendu à la maison, Tommy m’a contacté pour me dire avoir des doutes sur l’identité de ladite fourmi.  Je lui ai fait parvenir des photos des fourmis que j’avais prises.  Il contacta ses collègues entomologistes et…le verdict ne tomba pas.  À peu près personne ne peut identifier avec certitude l’espèce de fourmi en question.  Et ce, parce que les photos fournies présentaient des individus avec l’oeil noir alors que lasius minutus a un oeil moins foncé.

À force d’examiner les photos et de consulter des experts, l’espèce présentée ci-haut, sur les photos, pourrait bien être lasius flavus.  Si tel est le cas, ce serait la première fois qu’une observation officielle de cette espèce aurait été faite au Québec !

On continue de chercher.  Et dès que j’obtiens une réponse ferme quant à l’identité de notre fourmi-mystère, je vous transmettrai l’info via mon blogue.

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