Je me souviens lorsque j’étais enfant encore et que j’appris qu’il y avait des tortues au Québec. C’était lors d’un voyage chez un oncle dans la région de Montréal. En auto, nous avions traversé un petit pont qui enjambait la rivière aux tortues. J’avais demandé aux adultes dans la voiture pourquoi ce nom? Puisque dans ma tête, il n’y avait des tortues que dans les pays chauds. C’était par conséquent étrange de trouver une rivière aux tortues au Québec.
On m’avait répondu que ce nom avait été donné à cette petite rivière car elle était remplie de tortues. J’étais abasourdi! Je n’en croyais pas mes oreilles. J’ai par la suite tellement regardé dans la rivière pour voir un digne représentant de ces reptiles. Sans succès.
Il aura fallu 30 ans pour que je finisse par croiser la route de ces fameuses tortues. La rencontre a eu lieu hier, à Boucherville. Un beau coin de pays où la rivière aux pins se jette dans le Saint-Laurent. Ce qui procure un milieu de vie intéressant pour les tortues.
On y retrouve là trois espèces. La serpentine, la géographique et la tortue peinte. C’est la dernière que j’ai hier aperçue.
En tant qu’animaux à sang froid, celles-ci aiment bien le soleil pour les aider à réguler leur température corporelle. Elles se juchent alors sur des branches près de l’eau pour profiter des chauds rayons du soleil.
Hier, la matinée fut froide. C’était donc un bon temps pour voir les tortues. Et nous n’avons pas été déçus. Les tortues étaient bel et bien au rendez-vous. Nous en avons vues quatre ou cinq. Mais toujours trop loin, ou à contre-jour, pour donner de belles photos.
La journée tirait à sa fin. J’étais sur le point de rentrer sur l’île de Montréal, et j’ai alors décidé que ça me prenait une photo de tortue digne de ce nom. J’ai alors rampé entre les branches, dans la vase, pour me donner un point de vue sur une de ces fameuses tortues peintes qui me permettrait d’en tirer une photo intéressante. Le soleil était alors haut dans le ciel, procurant une lumière dure. Mais la tortue était sous des broussailles. Ce qui bloquait suffisamment les rayons pour que ma photo ne soit pas complètement brûlée. J’ai appuyé sur le déclencheur. Et j’ai obtenu une photo que j’aime bien!
Dans ce secteur de Boucherville, j’ai également croisé la route d’une grenouille léopard qui était bleue. C’est très rare de rencontrer un tel spécimen. Il s’agit certes d’un simple problème de pigmentation, mais ça donne quand même des individus spectaculaires!
Les grenouilles doivent y garder l’oeil ouvert et le bon car les prédateurs pullulent dans le coin. Entre autres les grands hérons. On en a aperçus plusieurs qui ne ménageaient aucun effort pour attraper une barbote ou une autre espèce de petits poissons. Une grenouille, dusse-t-elle être bleue, aurait subi le même sort si elle s’était trouvée trop près du grand bec du volatile!
Parmi les autres espèces présentes hier dans le marais, il y avait des gallinules poules d’eau. C’était la première fois que j’apercevais cet oiseau. Les adultes arborent une belle couleur gris ardoisée alors que les juvéniles sont plutôt beige-brun. J’ai pu prendre quelques photos de cette espèce. Mais les individus se tenaient assez loin de nos points d’observation, ce qui mine de ce fait les détails affichés sur les photos. Il faut dire qu’il y a beaucoup de gens qui circulent dans ce parc minuscule. Les oiseaux semblent avoir compris où se placer pour conserver une bonne distance avec les bipèdes bruyants du coin et avoir ainsi un peu de paix.
Les milieux humides me surprennent à chacune de mes nouvelles visites par la grande diversité qu’ils affichent. Et dire que dans la région de Montréal, ils ont presque tous été détruits pour faire place à des maisons, des centre-d’achat ou des autoroutes. C’est triste quand on y pense quand même.
il y a aussi le méchant ouaouaron ou grenouille-taureau qui mange les grenouilles et rainettes plus petites que lui (ou elle) 🙁
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