L’hiver est à nos portes. Eh oui, déjà! Et cet hiver, je compte bien redoubler d’ardeur en ce qui concerne le piégeage photographique.
J’adore cette approche en photo. Cela consiste à deviner où un animal passera pour mieux placer une caméra sur son chemin. Cette dernière est déclenchée par le mouvement de l’animal qui excite un détecteur. C’est donc dire que la photo se prend en l’absence du photographe.
Ça peut sembler facile. Mais ce ne l’est pas du tout. Il faut vraiment bien comprendre son sujet, et vraiment bien imaginer le comportement qu’il adoptera face à la caméra cachée si on veut en retirer une photo intéressante.
Placer le focus au bon endroit relève, dans cette discipline, de la véritable prouesse. Et je ne parle pas de la composition!
L’été dernier, j’ai investi beaucoup d’énergie dans le piégeage photographique. Et j’ai de ce fait appris beaucoup.
Au courant de l’hiver, je vous parlerai de mes bons coups, comme de mes moins bons. Et je vous donnerai des conseils pour vous lancer vous aussi.
Le premier que je puis avancer à ce stade-ci est qu’il est très difficile de placer le focus sur l’oeil d’un sujet quand on travaille avec un détecteur de type PIR. Celui-là envoie un « rayon » droit devant lui. Dès qu’il est perturbé, il envoie le signal à la caméra de se déclencher et de prendre sa photo. Le « rayon » atteint quelque chose comme 5 mètres droit devant le détecteur. C’est enfin le cas avec le détecteur que j’utilise. Aussi bien dire que les photos manquées sont légion lorsque l’on use de cette technique. Et il est impossible de discriminer les sujets selon la taille de ceux-ci. Un ours déclenchera la caméra aussi bien qu’un écureuil roux!
C’est pourquoi je viens d’acheter un détecteur fonctionnant selon une autre logique: la détection active. Selon cette méthode, il y a un émetteur et un récepteur que l’on place l’un en face de l’autre dans la forêt. Ils sont reliés par un « rayon ». Dès qu’un sujet coupe le rayon, la caméra se déclenche. C’est beaucoup plus facile de placer ainsi manuellement le focus de sa caméra. Et on peut en plus discriminer ses sujets selon la taille.
Tout au long de la froide saison, je ferai des vidéos pour expliquer mon travail.
D’ici là, je vous laisse avec un campagnol et des lièvres que j’ai photographiés cet été grâce à des pièges photographiques.