Des scientifiques qui étudient la baleine noire ont annoncé être optimistes quant à la présente saison de reproduction.
Ils ont déjà repéré neuf baleineaux de cette espèce en voie d’extinction.
Parmi les 340 derniers individus de cette espèce, il resterait environ 100 femelles en âge de procréer. Ces neufs baleineaux sont donc un signe d’espoir pour l’avenir de cette espèce.
« Chaque naissance est importante ; chaque fois c’est un espoir de plus pour l’avenir. Les 10 ou 12 dernières années ont été difficiles pour les baleines. »
Moira Brown, scientifique principale à l’Institut canadien des baleines
Les baleines noires se reproduisent au large de la côte sud-est des États-Unis. L’espèce se reproduit de novembre à avril.
Une femelle qui vient d’avoir un baleineau ne pourra pas en avoir un autre avant 3, 4 ou 5 ans. Dernièrement, les scientifiques ont observé que cet intervalle s’est allongé pour plutôt atteindre 7, voire 9 ans. Considérant le peu de femelles qui restent et qui sont capables de mettre bas, on comprend aisément l’importance de ces 9 naissances.
9 naissances, c’est bien. Mais il faut tout de même remettre les choses en perspectives.
Il y a eu de meilleures années pour l’espèce au cours des dernières décennies. En 2017, on comptait seulement 5 naissances, il y en eut aucune en 2018, 7 en 2019, 10 en 2020, 20 en 2021 et 15 l’an dernier. Au début des années 2000, la moyenne était de 24 naissances par année.
« Nous ne sommes pas encore à la fin de la saison, nous sommes environ à la moitié, et nous en avons déjà neuf. On espère en voir d’autres et peut-être même dépasser la barre des 20. Ce serait vraiment une bonne nouvelle, parce qu’on n’a pas atteint ce plateau souvent dans la dernière décennie. »
Boris Worm, professeur de biologie de la conservation marine à l’Université Dalhousie
La baleine noire fait face à plusieurs défis. Ces animaux meurent empêtrés dans les engins de pêche, ils se font régulièrement frapper par les bateaux et ils ont de plus en plus de difficulté à trouver leur nourriture à cause des bouleversements climatiques.

Les bouleversements climatiques ont poussé les baleines noires à migrer et à fréquenter de nouveaux sites pour trouver leur nourriture. Elles se sont déplacées du golfe du Maine pour plutôt fréquenter le golfe du Saint-Laurent.
Ce changement d’habitat est source d’inquiétude pour les scientifiques. Le golfe du Saint-Laurent est un environnement où circulent de nombreux navires.
« Les bébés sont très naïfs. Ils n’ont pas encore appris que c’est un endroit dangereux pour eux. »
Boris Worm
Source : Le Devoir
alors on croise les doigts pour avoir au moins 20 naissances! c’est mon vœu de bonne année 2023 <3
Oui, tout à fait!!!