Au risque même de peut-être radoter, je vous entretiens régulièrement dans mon blogue du printemps froid que nous connaissons cette année au Québec et des répercussions que cela peut avoir. Je vous en parle surtout en lien avec les amphibiens. Puisque mon projet de film porte sur eux.
Mais le printemps a aussi des impacts sur bien d’autres espèces animales. Ce matin, en me rendant au marais, j’ai aperçu une bernache qui couvait encore. Ça fait pas mal longtemps qu’elle couve je trouve. Serait-ce que les oeufs sont morts? Et qu’elle se refuse de les abandonner. On aura la réponse bientôt.
Pendant que je regardais la bernache couver, mon regard a été attiré par une drôle de tache claire tout près d’elle. Je me suis approché, et la tache s’est révélée être la carcasse d’une tortue serpentine. Et une grosse!
La carcasse était intacte. Elle n’avait pas été attaquée par quoi que ce soit. La mort était très récente. La tortue était maigre. Tout porte à croire qu’elle serait morte de froid; ou de faim; ou les deux à la fois.
La tortue-serpentine est le plus gros reptile du Québec. Elle se reproduit au printemps ou à l’automne. Plus rarement au cours de l’été. Son bec est très puissant. Elle se nourrit d’insectes, d’amphibiens, de crustacés et de petits poissons. Ses populations sont en déclin au Québec.
Il est par conséquent très triste de voir un individu ainsi succomber au printemps. Et tout ça se passe dans nos cours. À quelques pas seulement de nos maisons.
Quand je vous dis que le printemps n’est pas facile pour les animaux, en voici une bonne preuve.
Autour de la tortue morte, il y avait quand même des choses plus joyeuses à poser. J’en ai profiter.