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Renards à l’affût

La semaine dernière, j’ai exploré un secteur qui me semblait prometteur pour les photos de renards.  Le champ, car c’est d’un champ dont il est question, était tout juste à côté d’une petite forêt urbaine que fréquentent assidûment les renards.  Je pouvais difficilement me tromper!

Le champ, lui, attire particulièrement les renards pour les rongeurs qui y circulent et qu’il consomment goulûment.  Des pistes abondantes prouvaient que les renards apprécient ce champ.

Le premier jour, je me suis installé à l’ouest du champ.  J’avais choisi ce côté pour avoir le vent de face.  Et la lumière du jour dans le dos.

Les pistes me laissaient croire que les renards utilisaient les rigoles cerclées d’arbustes pour circuler d’un endroit à un autre.  J’avais une bonne vue sur l’une d’entre-elles.

Comme de fait, un renard l’a emprunté pour circuler alors que j’étais à l’affût.  Mais il est demeuré loin de moi, rendant la photo assez difficile. Car je dus utiliser mon téléobjectif à son maximum de puissance, soit 600mm.  Et à 600mm, cet objectif (Tamron 150-600mm) performe moins bien. Comme si ce n’était suffisant, j’étais habillé en camouflage foncé.  Et quand j’ai remué pour mieux me placer pour prendre une photo, le renard m’a aperçu.  Et il s’est enfui.

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Le jour tirait de toute façon à sa fin.  Je me suis dit que j’aurais plus de chance le lendemain.

***

Le lendemain, j’ai misé sur le début de la journée plutôt que la seconde portion du jour comme j’avais fait la veille.  Mais c’est le renard qui a décidé du moment de la rencontre.  J’ai eu beau être sur place dès les aurores, c’est à midi que le renard est arrivé sur les lieux.

Le vent, qui provenait de la direction contraire à la veille, m’a forcé à me placer ailleurs pour mon affût.  Je me suis de ce fait retrouvé au carrefour des deux sections principales du champ.

J’avais aussi pris la précaution de corriger une des erreurs de la veille:  le camouflage.  Cette journée là, j’étais camouflé en hiver.

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Les pistes les plus fraîches passaient directement devant moi.  J’étais confiant.  Malgré l’attente qui s’étirait.

Lorsque je commençais à perdre espoir de réaliser les photos que je voulais, j’ai vu apparaître un point orange au loin.  C’était mon renard!!!  Mais il était encore plus loin que la veille.  Trop loin pour une photo, en fait.  Il a commencé à remuer la neige.  J’espérais qu’il ne décide pas de chasser à cet endroit trop éloigné de moi.  Quand tout à coup, il s’est mis en marche.  Directement dans le sentier de pistes que j’avais repéré et qui se dirigeait droit vers moi.

J’attendais que le renard soit suffisamment près pour commencer à faire des photos.  Il s’approchait toujours, sans me repérer d’aucune façon.

À 15 mètres, il a stoppé net. Quelque chose le dérangeait.  J’ai commencé à réaliser mes photos! Je n’ai eu que quelques secondes pour le faire avant que le renard ne fuit dans la forêt.

Le vent était assez fort cette journée-là.  Probablement qu’un tourbillon a fini par amener mon odeur jusqu’au museau du renard.

Pas grave!  Je suis tout de même parvenu à faire des photos qui me plaisent!

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