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La photo de nuit dans les eaux du Saint-Laurent

La photo sous-marine, c’est déjà une discipline assez difficile en soi. Quand on décide de la pratiquer de nuit en plus, on vient de décupler de manière importante le défi que tout cela représente.

Pour bien s’adonner à la photo sous-marine, il faut tout d’abord être un excellent plongeur. Je ne le répéterai jamais suffisamment. Et ce, parce qu’on doit bien maîtriser sa flottabilité avant de penser tenir une caméra dans ses mains. Un plongeur instable sous l’eau ne parviendra jamais à faire de bonnes photos. C’est aussi simple que ça.

Mais le photographe sous-marin doit également ajuster la flottabilité de son caisson. Un caisson qui coule ou qui flotte trop provoquera lui aussi une instabilité qui affectera la qualité des images (surtout en macro). Pour ce faire, on utilise des flotteurs (voir dans la vidéo ci-bas où je vous présente mon caisson). Ça prend quelques tests avant d’arriver à quelque chose qui nous convienne. C’est normal. Et pour ça, les piscines ou les carrières sont toutes désignées.

Plonger la nuit, ça prend un bon niveau d’expérience. Dans les eaux noires, le plongeur peut facilement être désorienté. C’est encore plus vrai quand on y descend dans l’objectif de réaliser des images. Le fait d’avoir le nez collé sur notre caisson peut contribuer à ce qu’on perde plus facilement nos repères sous l’eau. On ne se lance pas dans cette pratique sans préparation aucune. Si on éprouve encore des difficultés avec la photo sous-marine de jour, ce n’est certes pas le temps de se lancer dans la photo de nuit.

En ce qui me concerne, je conseille de commencer en photo sous-marine de nuit sur des sites qu’on connaît déjà très bien. On n’explore pas de nouveaux sites quand on plonge de nuit, à nos débuts. Enfin, c’est mon avis. Et on essaie de choisir des sites plutôt faciles.

Il faut aussi penser à l’éclairage. À l’éclairage pour se déplacer tout d’abord dans les profondeurs nocturnes du Saint-Laurent. Ça prend deux sources lumineuses pour ce faire. Comme ça, si l’une des deux tombe en panne, on est toujours en mesure de bien se déplacer quand même. C’est aussi une bonne idée d’avoir des light sticks ou des strobes.

Pour ma part, je travaille en photo sous-marine avec des lampes vidéo. J’ai donc déjà deux très bonnes sources de lumière avec moi quand je plonge la nuit. Parce que oui, ça en prend deux. Avec une seule source de lumière, on obtiendra des photos avec des ombres dures, désagréables à l’oeil.

Les personnes qui s’adonnent à la photo sous-marine avec des flashs (ce qui n’est plus mon cas) devront pour leur part songer à apporter aussi des lampes de plongée pour se déplacer efficacement.

En photo sous-marine, j’utilise les mêmes lampes de jour que de nuit. Pour ma part, je fais confiance depuis des années aux Solas de Light and Motion. J’ai une Sola 3000 lumens en tant que lampe secondaire. Elle me permet de déboucher les ombres sur mes sujets. Comme lampe principale, j’ai une Sola pro vidéo 8000 lumens. C’est elle qui se charge de l’éclairage général de ma scène.

Je ne les utilise à peu près jamais à pleine capacité. Comme les sujets dans le Saint-Laurent sont assez proches de la caméra, j’ajuste ma lampe secondaire à 1500 lumens et ma principale à 4000 lumens. Et c’est bien suffisant.

Pourquoi ne pas les mettre au maximum me direz-vous? Après tout, plus c’est mieux, non? Tout simplement parce que ces lampes, ajustées au maximum, ne me permettraient pas de faire deux plongées. Les piles tomberaient à plat en cours de route. Et comme je fais normalement deux plongées par sortie en mer…Mais pour une seule plongée, c’est clair qu’on pourrait les ajuster au maximum. Il s’agirait alors de compenser avec les ajustements de la caméra afin de faire face à cette lumière plus puissante.

Dans les prochains jours, ma configuration de lampes vidéo risque de changer. La compagnie OrcaTorch m’a fait parvenir la lampe D910V 5000 lumens. Je vais la tester dans les prochains jours, et si le test est concluant, elle remplacera ma Sola 3000 lumens. Je vais vous en reparler.

En photo sous-marine, il faut parfaitement maîtriser sa caméra. Avant de me lancer sous les flots, j’ai fait énormément de photo de surface. Sous l’eau, le temps consacré à la photo est court. On n’a pas de temps à perdre à se demander comment on ajuste tels ou autres trucs sur la caméra. Ça doit devenir des automatismes.

Pour ma part, les ajustements de ma caméra (Sony A7Sii) sont les mêmes de jour comme de nuit. Les lampes qu’on trimbale procurent les mêmes niveau de lumière qu’on se retrouve en situation d’obscurité ou de relative clarté. La nuit, par contre, on n’a pas à gérer d’interférences avec la lumière naturelle. À ce titre, c’est plus facile de bien éclairer sa scène.

En général, j’utilise une vitesse d’obturation d’environ 1//250s. Les ISO ? Environ 400 ou 620. Et j’aime ouvrir considérablement le diaphragme, alors je me tourne régulièrement vers du F5.6.

Voilà. Ça fait le tour de ce que je voulais vous dire dans cette chronique. Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas.

@patrickrbourgeois

Réponse à @Pri je vous présente mon caisson sous-marin et vous donne quelques informations concernant la photo sous-marine. #underwaterphotography #photosousmarine #photonature #cotenordquebec

♬ son original – PatrickRBourgeois

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