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Plongée de nuit: un monde de différences!

C’est plus difficile, certes.  Et quand on a déjà passé une grosse journée, c’est une activité franchement épuisante.  Mais la plongée de nuit a tellement à offrir que le jeu en vaut tout de même la chandelle.

Hier, j’étais accompagné sur le Saint-Laurent par deux amis-clients de Boston.  D’entrée de jeu, ils m’ont fait part de leur plan pour la dernière journée qu’ils devaient passer à Baie-Comeau, avec moi (nous avons ensemble plongé toute la semaine):  effectuer deux plongées durant le jour et une dernière…de nuit.  Tout un plan que je savais éreintant.  Mais pas grave, on l’a exécuté quand même.

Ce que j’aime de la plongée de nuit dans le Saint-Laurent, c’est que les animaux sont alors beaucoup plus actifs.  Les sébastes sortent de leur repaire, les poissons entrent en chasse, le zooplancton s’anime.  C’est l’occasion de voir des animaux qui se font toujours très discrets durant le jour.

Au cours de la journée d’hier, j’avais configuré mon caisson sous-marin pour la photographie grand-angle.  C’est dire que je recherchais surtout les poissons. Les seuls que j’ai pu apercevoir durant le jour étaient bien cachés.  Et donc très difficiles à photographier.

La nuit, par contre, ils étaient partout autour de moi!  Les ulvaires deux-lignes, entre autres, étaient légion.  Ces poissons que l’on ne voit que très rarement durant le jour. pullulaient la nuit venue.

Mais les ulvaires sont petits, et je n’utilisais pas un objectif macro.  Alors j’ai plutôt jeté mon dévolu sur les chaboisseaux, les hémitriptères et les sébastes acadiens.  Qui étaient tout aussi nombreux dans les profondeurs noires du Saint-Laurent!

Les psolus écarlates étaient également très actifs hier, durant la nuit.  Ces animaux se nourrissent en « filtrant » l’eau du Saint-Laurent.  Lorsqu’ils sont en action, ils sont ouverts et leurs « balais » remuent constamment les eaux des alentours afin de capturer un élément ou un autre du plancton.  Cela nous procurait tout un spectacle!

Les poissons, comme les sébastes, en profitaient pour se camoufler aux alentours des psolus.  Les crabes communs les utilisaient aussi comme abri.  Toute une faune gravitait autour de ces animaux qui ressemblent à des fleurs.

Et ce, sans parler de tous les animalcules qui se trouvaient dans la colonne d’eau et que je n’ai pu poser faute d’avoir avec moi mon objectif macro!

Tout ça pour dire qu’il faudra bien remettre ça.  Car bien connaître le Saint-Laurent, ça veut aussi dire y plonger de nuit!

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